Parce que ton cerveau fait très bien la différence entre imaginer et vouloir.

Le fantasme, c'est un espace mental protégé. Une zone où tu peux explorer des scénarios sans aucune conséquence. Ton cerveau le sait, et c'est pour ça qu'il se permet d'y aller.

Neurologiquement, ça se passe dans des zones différentes. L'imagination active le cortex préfrontal médian. L'intention d'agir active le cortex moteur et les ganglions de la base. Ce ne sont pas les mêmes circuits.

Un fantasme qui t'excite, ce n'est pas un désir refoulé. C'est une simulation mentale que ton cerveau trouve stimulante, point.

Beaucoup de gens fantasment sur des trucs qu'ils trouveraient flippants, inconfortables ou carrément nuls en vrai. Et c'est parfaitement normal.

Le fantasme joue avec l'interdit, le danger, l'inhabituel. Ton cerveau adore ça dans un cadre safe. Il libère de la dopamine parce qu'il y a de la nouveauté, de la transgression virtuelle.

Mais ça ne veut pas dire que tu veux vivre cette transgression pour de vrai.

C'est comme regarder un film d'horreur. Ton cerveau réagit à la peur, produit de l'adrénaline, mais tu n'as aucune envie de te retrouver face à un tueur en série.

Le problème, c'est la culpabilité. Beaucoup de gens se jugent sur leurs fantasmes. "Si je pense à ça, c'est que je suis bizarre/malsain/pas normal".

Non. Tu es humain. Et ton imagination fait son travail d'exploration.

Le fantasme n'est pas un aveu. C'est un terrain de jeu mental. Tant qu'il reste dans ta tête ou qu'il est partagé avec consentement, il n'y a rien de problématique.

Laisse ton cerveau explorer. Il sait ce qu'il fait.