Le désir, c'est une flamme. Et une flamme, ça s'éteint vite si quelque chose vient la perturber.

Ton cerveau gère le désir via le système limbique. C'est une zone primitive qui réagit en temps réel à l'environnement. Dès qu'elle détecte quelque chose de "pas safe", elle coupe tout.

Une pensée parasite. Une insécurité qui remonte. Un bruit. Un mot mal choisi. Une image mentale qui débarque sans prévenir.

Ton cortex préfrontal prend le relais et dit : "Attends, y'a un truc qui cloche". Et boom, le désir s'évapore.

Ce n'est pas un bug. C'est un mécanisme de protection ultra-ancien. Ton cerveau vérifie en permanence si tu es en sécurité émotionnelle et physique pour te laisser aller.

Si la réponse est non, même inconsciemment, il tire le frein à main.

C'est pour ça que le désir est si sensible au contexte. Tu peux être excité·e à fond, et une seule pensée ("j'ai pas fermé la porte", "il me trouve comment ?", "et si on nous entendait ?") suffit à tout éteindre.

Le stress est l'ennemi numéro un du désir. Cortisol et excitation ne font pas bon ménage. Quand l'un monte, l'autre descend.

Et puis il y a la fatigue mentale. Si ton cerveau tourne déjà à plein régime sur autre chose, il n'a plus les ressources pour maintenir le désir.

La bonne nouvelle ? Ce n'est pas un rejet de l'autre. Ce n'est pas un problème de couple. C'est juste ton cerveau qui fait son job de gardien.

La solution n'est pas de forcer. C'est de créer les conditions pour que ton cerveau se sente assez safe pour lâcher prise.