C'est une réaction en chaîne entre ton système nerveux, ton réseau sanguin et ton cerveau.

Au départ, quand l'excitation commence, ton système nerveux sympathique s'active. Il libère de l'adrénaline et de la noradrénaline, qui préparent ton corps à l'action.

Premier effet visible : la vasodilatation. Le sang afflue massivement vers les zones érogènes. Résultat ? Tes tissus gonflent légèrement, se gorgent de sang, deviennent plus réceptifs.

Une peau normalement peu sensible devient soudain hypersensible au moindre effleurement.

En parallèle, tes terminaisons nerveuses se réveillent. Normalement, elles envoient des signaux de base à ton cerveau (pression, chaleur, texture). Mais sous l'effet de l'excitation, elles deviennent hyperactives.

Chaque caresse génère plus de signaux électriques. Plus intenses. Plus fréquents.

Ton cerveau reçoit cette avalanche d'informations sensorielles et fait son boulot d'amplificateur.

Il libère de la dopamine (le neurotransmetteur du plaisir), de l'ocytocine (l'hormone du lien) et des endorphines (les analgésiques naturels). Résultat ? Ton seuil de sensibilité chute.

Ce qui te chatouillait devient agréable. Ce qui était agréable devient intense. Ce qui était intense devient électrisant.

C'est un peu comme si ton cerveau montait progressivement le volume des sensations. Plus l'excitation monte, plus le volume augmente.

Et il y a un effet boule de neige : plus tu ressens, plus ton corps produit de neurotransmetteurs, plus ta sensibilité augmente. C'est un cercle vertueux du plaisir.

D'où l'importance des préliminaires, du tempo, de l'attente. Ils ne servent pas juste à "prendre son temps" : ils permettent à ton corps de basculer en mode hypersensible.

Bref : tu ne deviens pas plus sensible parce que tu imagines. Tu deviens plus sensible parce que ton corps se prépare chimiquement, nerveusement, vasculairement à ressentir plus fort.